I) La synthèse n’est pas un montage de citations : il est donc nécessaire de résumer, reformuler tout en allant à l’essentiel. Pour cela, un certain nombre de points techniques doivent être maîtrisés :
• chercher des tournures plus courtes, plus efficaces. Par exemple, « La capitale de le France » = Paris…
• remplcer les subordonnées relatives par des adjectifs. Par exemple : « Cette thèse qui ne peut être discutée… » = cette thèse indiscutable…
• contracter les énumérations. Par exemple : « Hommes, femmes, enfants, vieillards… Personne n’est à l’abri de… » = L’ensemble de la population

Ce travail sur la langue vous permet d’utiliser une langue qui vous appartient. Il prouve que vous dominez le texte… et donc le sujet. Toutefois, certains mots-clés doivent être conservés car il n’existe pas d’équivalent : « liberte », « psychanalyse » etc.

Mais il est nécessaire de rester fidèle aux documents du dossier, de respecter la pensée des auteurs. « Objectivité » et « neutralité » doivent rester vos axes prioritaires. Attention, par exemple, aux termes connotés de façon péjorative ou méliorative.

II) Les auteurs du dossiers doivent être cités (sous peine de lourde sanction). Il est souvent intéressant d’éviter une monotone litanie (auteur 1, auteur 2, auteur 3 etc) => efforcez-vous de regrouper les documents par points de convergence ou de divergence.

Variez la formulation afin d’éviter les répétitions : auteur, écrivain, journaliste, chorniqueur, essayiste, chercheur, universitaire, critique, poète, dramaturge, éditorialiste… Autant de mots pour désigner l’auteur d’un texte. Il est également possible de le désigner par son statu professionnel (sociologue, juriste, professeur…) ou par ses prises de position (défenseur, partisan, adepte, opposant, détracteur, adversaire, sympathisant etc)

Les documents ne doivent pas être présentés sous la forme d’une abréviation de type « Doc. 1 ». Là encore, il est nécessaire de jouer sur les synonymes, hyperonymes (=sens large) et hyponymes (sens restreint) => extrait, passage, paragraphe, récit, poème, article…
L’extrait peut être désigné par son genre, sa prise de position : plaidoyer, critique, éloge, réquisitoire, pamphlet, défense, apologie, réponse, satire…

Précisez l’origine des documents : « extrait de… », « repris de… », « paru dans… », « tiré de… », « proposé par… » lors de leur première utilisation (donc en début de devoir). Ne négligez surtout pas la date de parution. Cela permet, souvent, de montrer comment une pensée s’inscrit dans une chronologie, une progression.

III) L’auteur peut être catégorique ou douter. Il est nécessaire de caractériser clairement son point de vue

• certitude : affirmation, constatation, assertion, proposition, allégation. Attention à la nuance qu’apportent certains mots : « allégation » porte en lui une nuance péjorative (il apparaît souvent sous la forme « allégation mensongère »)
• validation : confirmation, preuve, justification, démonstration
• précision : complément, appoint, précision, nuance
• opposition : infirmation, démenti, protestation, contestation, critique, clivage, divergence.
• d’autres mots peuvent être employés selon le cas : question, interrogation, doute, suggestion, réponse, infirmation, sous entendu, souhait, conseil…

Quelques introduction possibles :
• Affirmation : « Selon X / D’après X / X évoque, fait part, affirme, croit, pense, répète… »
• Confirmation : « X insiste, souligne, confirme, est d’accord avec, partage l’idée que… »
• Réflexion : « X explique, montre, analyse, fait apparaître, démontre, met en évidence… »
• Question : « X se demande, s’interroge à propos de… »
• Contestation : « X refuse, revendique, conteste, s’insurge contre, déplore, regrette, doute… »
• Souhait, conseil : « X souhaite, propose, préconise, conseille… »
• Complément : « X prolonge, ajoute, précise, illustre… »
• Formulation implicte : « X laisse entendre, suggère, sous-entend, laisse deviner… »